Nombre de plants
En 2013, 1 400 plants ont été livrés en Province Nord par ARBOFRUITS pour des projets (1 009 plts projets provinciaux, 391 plts projets privés) soient l’équivalent de 3,9 hectares (à la densité moyenne de 357 plts/ha).
5 250 rejets d’ananas ont été livrés pour des projets en Province Nord cela représente 0,13 hectare (à la densité de 40 000 plts/ha).
A ce chiffre il faut rajouter 1 475 plants et 7 257 rejets d’ananas vendus lors de foires ou manifestations à des particuliers et hors Province Nord ce qui conduit à un total de 2 875 plants et 12 507 rejets vendus par ARBOFRUITS en 2013.
Plants fruitiers
Pour pouvoir fournir les projets provinciaux en plants, ARBOFRUITS travaille en collaboration avec des pépiniéristes depuis 2008 (pour mémoire, la Province Nord nous soutient dans cette démarche en nous octroyant une aide de trésorerie de 5 millions qui était remboursable en 2012). Une convention lie les deux parties, permettant aux pépiniéristes, une avance de trésorerie et des commandes fermes, et à ARBOFRUITS, l’accès aux plants d’espèces et de variétés correspondant à la demande.
Deux pépiniéristes seulement fournissent encore des plants fruitiers en Province Nord (Koumac et Canala), dont l’un (Canala) ne souhaite plus être conventionné pour les raisons suivantes :
- il augmente le prix de ses plants : 1 800 F sur porte greffe Volcamériana et 2 500 F sur porte greffe Flying Dragon.
- il a beaucoup de clients et n’arrive pas à satisfaire leurs demandes.
- il n’a pas assez de place dans sa pépinière pour augmenter son volume de production.
En début d’année 2013, plus aucune convention n’était en cours et voyant que les plants allaient faire défaut, ARBOFRUITS a financé sur fond propre une convention avec un pépiniériste sur la base de 1 130 plants d’agrumes pour couvrir les besoins des projets provinciaux. Cette convention a pu être soldée en fin d’année.
L’accord provincial de la reconduction de ce dispositif étant intervenu en cours d’année, un nouvel accord a été signé en décembre, il porte sur une base de 5 300 plants pour une durée de 18 mois.
Pour faire face à la baisse du nombre de pépiniéristes s’engageant dans cette démarche, qui risque de compromettre à terme l’approvisionnement ; les techniciens ont identifié au cours de cette année, des personnes dans chaque zone, susceptibles d’être intéressées par ce métier. Ils leur ont fourni à chacun une centaine de graines de porte-greffe afin d’évaluer leur technicité et leur implication dans la production et le suivi de plant d’élevage.
Les plus motivés devaient suivre une formation sur le greffage en 2014, ce qui devait permettre à terme d’assurer la relève et d’éviter de concentrer sur une ou deux pépinières, l’ensemble de la commande provinciale.
Malheureusement cette opération a globalement été un échec : les semis n’ont pas eu les résultats escomptés. Soit le taux de germination est resté faible (substrat inapproprié, irrigation insuffisante ?), soit les plantules ont été détruites par des rats.
Rejets Ananas
Pour faire face à une pénurie de plants d’ananas, ARBOFRUITS a lancé en 2010, un programme d’amplification de rejets d’ananas à partir de pieds mères issus d’in vitro, grâce au soutien financier de la Province Nord (par une aide de trésorerie de 5 millions remboursable fin 2013 – cette convention a été repoussée à mai 2015).
Pascal BOURJADE (DDE-E), ainsi que Gaël CARON-LAVIOLETTE, à l’époque technicien sur la zone VKPP, ont initié le projet. Ils ont été accompagnés dans sa mise en œuvre par l’IAC de Pocquereux (Patrick LECREN).
Il était prévu l’élevage de 10 000 plants d’ananas in vitro par une première pépinière :
- 6 000 MD2
- 2 000 Cayenne Lisse
- 2 000 Queen Victoria
Les 10 000 pieds mères ont été implantés en plein champ chez 2 autres pépiniéristes.
L’objectif est de fournir 120 000 à 200 000 rejets d’ananas, sur la durée de l’opération.
La production de rejets a pris du retard pour des raisons différentes sur les deux sites :
La revente d’une pépinière où était implantée une première parcelle d’amplification en 2012 (2650 plants-mères de MD2) a conduit les techniciens DDE-E et ARBOFRUITS en charge du dossier à trouver une solution alternative.
Un accord a été trouvé avec la productrice afin de réimplanter la parcelle sur sa propriété.
Elle s’engageait à replanter le même nombre de plants en prenant à sa charge l’ensemble des nouvelles dépenses (travaux du sol, amendements, irrigation, paillage plastique) excepté les charges de main-d’œuvre qui ont été financées par la vente de rejets.
Arrachage et stockage des pied-mères sur le nouveau site (2012)
Ainsi, sur les 2650 pieds-mères, 6000 plants ont été réimplantés et 2500 vendus.
Sur 2013, on se rend compte de contraintes pédologiques importantes (sols très lourds) et les aléas climatiques ont affecté la reprise des plants (inondation).
On ne dénombre que 280 plants vendus cette année à partir de cette parcelle.
Rejet MD2 parcelle amplification (Pouembout)
Sur la deuxième parcelle, dont l’implantation a pris fin en 2011, les blocages de croissance et les décolorations foliaires apparus dès le départ persistent (2 modifications de fertilisation n’a pas résolu le problème).
Visite spécialiste ananas TIMAC chez Mme Tuaïva
Des difficultés d’entretien de la parcelle et de respect des engagements sont apparues durant les deux derniers mois de 2012 et ont perduré en 2013.
La productrice s’est établie dans d’autres cultures maraîchères limitant son temps de travail sur la parcelle d’amplification. La ressource en eau a été insuffisante en pleine sécheresse pour assurer les besoins de l’ensemble des cultures. Afin de ne pas perdre le matériel végétal étouffé sous l’enherbement, les techniciens ont pris la décision de déplacer les 8 premières lignes de MD2 implantées en novembre 2010 chez un producteur volontaire de Poum. En effet le désherbage était impossible car les plants s’arrachaient en même temps que les mauvaises herbes. Cela permet de multiplier les chances d’avoir des rejets de qualité. L’aide technicienne et les techniciens d’ARBOFRUITS ont grandement participé aux opérations d’arrachage, d’entretien et de récolte de la parcelle.
Amplification d’ananas MD2 à Arama, Poum
Au global : 1 936 plants avaient pu être extraits dès 2011.
En 2012 3 053 rejets ont été vendus.
Les producteurs qui les ont achetés sont contents de la qualité du matériel végétal qui leur a été fourni ; les premiers plants achetés en 2011 ont déjà produit.
La production des rejets d’ananas a donc été moindre que celle attendue : 8 487 rejets en Queen Victoria, 3 620 rejets en MD2 et 35 Cayenne (soit un total de 17 496 depuis 2011).
Le potentiel de production des parcelles d’amplification malgré toutes ces difficultés reste entier et il se situe à 39 000 rejets/cycle dont la moitié de Queen.
Productions de plants de Bananiers par la méthode du PIF-Ponérihouen
Relancer la filière banane dans la zone est un des objectifs des techniciens.
Ce test de multiplication par PIF (Plants Issus de fragmentation) s’inscrit donc dans une recherche de solution pour maintenir une production indispensable à la consommation et aux échanges coutumiers.
Cette méthode, déjà vulgarisée auprès de quelques producteurs, a pour but d’augmenter la production de rejets de bananiers sains.
Le but était de tester à nouveau une production de PIF à grande échelle, puisque jusqu’alors cela avait été un échec chez les pépiniéristes qui l’avait tentée.
Des tests ont déjà été réalisés avec plus de réussites sur la variété William. Cette variété pose en effet peu de problèmes ; elle a tendance à produire naturellement plus de rejets que les Poingos.
Les Poingos ont toujours montré des résultats plus mitigés, avec peu de rejets à la clé. Multiplier ce type de patrimoine variétal, permettrait aussi de préserver les variétés dite « Chef », qui de nos jours se perdent de plus en plus.
Ce test de multiplication PIF sur poingo, à grande échelle a été fait en collaboration avec nos partenaires la DDE-E ainsi que l’IAC pour valider la maîtrise des différentes étapes du processus de multiplication par PIF.
Ce travail doit permettre d’établir un protocole qui servira de base à l’édition d’un cahier des charges.
La présence de M. Patrick LECREN, Technicien référent à l’IAC, à chaque étape, a été primordiale afin de garantir la bonne marche du projet. Ses conseils ont été suivis avec attention par les producteurs, le personnel technique de la DDEE et d’ARBOFRUITS. Notamment en ce qui concerne le germoir : les bacs existants ont subi quelques modifications suivant les recommandations de l’IAC (respect du volume d’air, étanchéité, système d’évacuation de l’eau d’arrosage).
Deux étapes, le prélèvement des rejets et le rajeunissement ont eu lieu tardivement, ce qui a pénalisé la production de plants. Ces erreurs ont été identifiées.
L’écoulement de l’eau au fond du bac est primordial
L’étanchéité de la structure est importante pour garder une chaleur élevée constante
Si les conditions sont réunies, les 1ers résultats sont visibles au bout d’un mois
Le Poingo est d’ordre général plus sensible que le William, durant l’essai les techniciens ont pu maîtriser les 2 facteurs qui d’habitude posent souvent problème, l’irrigation et la température.
Ils ont pu répondre aux 2 conditions, des températures avoisinant les 42°C en moyenne et le maintien d’une bonne humidité ambiante (un arrosage tous les 10 jours seulement grâce à un germoir étanche).
Ils ont ainsi maintenu des conditions optimales pour le bon fonctionnement du germoir (un support sain : sciure saine de la scierie de Netchaot récupérée sans contact du sol, étant indispensable).
En conclusion, le technicien Patrick LECREN estime que les étapes ont bien été respectées et que l’essai est concluant malgré les retards de récolte et de prélèvement. La technique du PIF est maîtrisée, de plus la modification de l’habitacle, qui posait problème durant les essais précédents, a été un succès. Un petit nombre de rejets de Poingo a été produit, mais la maîtrise de la technique est là.
Les problèmes qui persistent concernent :
- Le faible nombre de rejets prélevés (vérifier si en améliorant les délais de prélèvement et de rajeunissement, on obtient de meilleurs résultats).
- La qualité des rejets mères : bon volume, bon stade, sans attaque de charençon
- La survie des plants repiqués en pochons