5 techniciens fruits et 1 coordinatrice
Les moyens
En Octobre 2014, des entretiens ont été réalisés pour le recrutement d'une seconde aide-technicienne sur la Province des Iles Loyauté. Edelweiss HMAZUN à rejoint l'équipe de Lifou.
Ainsi, sur l’île de Drehu, elle s’est vu attribuer la mission de suivre les producteurs de la zone Wetr. Quand à Jean-Paul LOLO, qui était responsable du suivi de tous les producteurs de Lifou, il se concentre sur les producteurs des zones Lossï/Gaïca/Tiga.
Sur Maré, Alphonse NGADAE assure le suivi des producteurs avec son aide-technicien, Pierre SINEWAMI.
Le technicien d'Ouvéa est Kuin WETEWEA.
La coordinatrice des actions ARBOFRUITS aux Iles Loyauté reste Elise CAZAL.
Le suivi technique en chiffres
L'équipe des îles Loyauté est constituée de 5 personnes effectuant du suivi des producteurs encadrées par la coordinatrice des Îles.
Les techniciens ARBOFRUITS basés en Province des Iles ont réalisé 1073 visites chez 438 producteurs en 2015, sur 1071 jours de terrain.
L’intervention des agents d’ARBOFRUITS se déroule sur les 4 îles Loyauté et dans 14 tribus ou lieux-dit.
La filière Vanille
La filière vanille continue son développement sur les îles Loyauté. Depuis 2013, cette filière se structure avec la mise en place de réunions permettant de rassembler l’ensemble des partenaires de la filière pour réfléchir à l’évolution de cette dernière avec la réalisation d’un cadre logique et de fiches actions.
En 2015, la production de vanille est en baisse par rapport aux années précédentes. Les producteurs l’ont vendu à la maison de la vanille et environ 3,4 tonnes de vanille verte ont été transformées.
Plusieurs hypothèses expliqueraient cette baisse : les phénomènes climatiques de début d’année, le manque de technicité des producteurs ou encore un effet de mode en perte de vitesse pour cette filière.
Cette année, les producteurs de vanille certifiés BioPacifika ont encore pu bénéficier d’une prime spécifique afin d’inciter les autres à se lancer dans cette démarche.
La filière vanille, qui commence à se structurer, est une filière porteuse qui apporte à de nombreux foyers un revenu annuel ponctuel complémentaire.
Au cours de l’année 2015, l’organisation commissions/comités techniques/ateliers vanille s’est poursuivie avec 2 commissions (en février et août 2015), 5 comités techniques (en mars, mai, juillet, septembre et novembre 2015) et 5 ateliers par îles (une ou deux semaines avant le comité technique).
La première commission vanille a permis de faire un bilan de l’année écoulée. Un retour sur les différents comités techniques a été réalisé.
Au cours de l’année 2016, ARBOFRUITS a participé au développement de la filière vanille à chaque étape clef. Le suivi de la culture de la vanille reste d’une importance capitale pour garantir un rendement optimum et régulier d’une année sur l’autre ainsi qu’une qualité correspondant aux critères de la Maison de la Vanille. C’est pourquoi les conseils prodigués par les techniciens d’ARBOFRUITS aux producteurs de vanille sont primordiaux. Sans eux, les producteurs n’arriveraient pas tous à assurer un minimum de quantité, qualité et régularité.
Cependant, ces conseils sont plus ou moins suivis par les producteurs et on constate que les primes accordées ont plus d’effet sur la qualité à atteindre que nos conseils (la prime à la quantité peut avoir un effet contre-productif sur la qualité recherchée).
La plantation est une étape primordiale. Les techniciens font particulièrement attention au choix des boutures et à leur origine. Ils conseillent aux nouveaux producteurs de se fournir en plants chez un autre producteur indemne de toutes maladies (comme la fusariose) ou ravageurs (comme la cochenille) afin d’éviter leur propagation. Lors de la mise en place de la vanilleraie, ils vérifient que les boutures sont bien saines (et demandent leur origine).
Les techniques de tuteurage sont nombreuses. Les tuteurs rencontrés le plus souvent sont le pignon d’Inde, les tuteurs morts (poteaux, …), le fil de fer ou encore un arbre vivant (le plus souvent l’avocatier ou la pomme cannelle). Cependant les techniciens déconseillent cette technique sur arbres fruitiers, et notamment sur avocatier, du fait de la présence du phytophtora et autres maladies cryptogamiques.
Les assiettes (réserve de matière organique pour les plants de vanille) sont le point faible des producteurs des îles. Souvent, ils ne prennent pas soin de les réapprovisionner tous les ans, malgré nos conseils répétés régulièrement. De ce fait, les plants sont beaucoup plus fragiles et donc plus sensibles en cas d’attaques de ravageurs et cela induit une diminution du rendement.
Un dossier relatant le suivi de la culture a été distribué aux producteurs. Ces documents devaient permettre un meilleur suivi technique des producteurs par les techniciens d’ARBOFRUITS. Mais là encore certains producteurs n’ont pas renseigné avec sérieux les données. Notons, qu’il est obligatoire de remplir le cahier de culture pour tous producteurs de vanille ayant demandés une certification biologique à l’association BIOCALEDONIA.
ARBOFRUITS est aussi en charge de l’estimation de la production annuelle. Chaque début d’année, suite à un recensement exhaustif des techniciens de chaque zone sur 3 mois, un estimatif de la production est déterminé ce qui permet à la Maison de la Vanille (MV) de pouvoir anticiper la gestion des achats en juin.
Depuis 2011, l’estimation qui a été réalisé par ARBOFRUITS s’approche très fortement des quantités vendue à la maison de la vanille .Nous pouvons ainsi dire que le travail de prévision effectué par les techniciens d’ARBOFRUITS sur le terrain est très minutieux et de bonne qualité.
Afin de préparer la période d’achat (qui s’étend sur environ 1 mois ½), une formation sur la récolte est dispensée aux producteurs (surtout à ceux qui vont vendre pour la première fois).
Puis les achats débutent. A cette étape, ARBOFRUITS se charge de toute la logistique et de l’information aux producteurs. Ces actions se font en partenariat avec la Maison de la Vanille et les techniciens de la PIL. Depuis 2013, une prime est versée pour les producteurs certifiés Bio Passifika (4 000F/kg de catégorie A au-delà de 5 kg au lieu de 3 000F/kg).
Durant la seconde moitié de l’année, les actions menées sur la filière vanille concernent principalement l’entretien des vanilleraies et la pollinisation.
A chaque étape, les données récoltées par ARBOFRUITS sont synthétisées afin d’avoir un suivi annuel de la filière.
Cette année, la Maison de la Vanille a rencontré des difficultés dues à un climat très humide lors de la période de transformation des gousses. En effet, une moisissure s’est répandue sur les gousses pendant les périodes de séchage. Cela a entrainé des pertes et un déclassement d’un grand nombre de gousses.
C'est notamment suite à cet évènement, qu'ARBOFRUITS a participé à l’élaboration de la commission vanille.
A la fin de la première commission, qui s’est tenue en août 2013, la création d’un comité technique vanille a été validée. Ce comité a pour objectif une aide à la gestion technique de la Maison de la Vanille et un suivi des objectifs fixés lors des commissions. Ce comité rassemble les principaux acteurs techniques de la filière telle que la PIL, Biocalédonia, la Maison de la Vanille et ARBOFRUITS.
Ces différentes réunions ont permis de soulever les zones d’ombre de la filière et de lancer une réflexion sur ses objectifs commerciaux. En effet, se pose une question sur le marché visé. La production augmentant régulièrement depuis 3 ans, il est nécessaire de savoir vers quel marché la vanille de Nouvelle-Calédonie s’oriente : local et/ou international ? De la réponse à cette question découlera les objectifs de la Maison de la Vanille et donc ceux d’ARBOFRUITS en termes de conseil technique (notamment sur la qualité et le calibre exigés).
En règle générale, les producteurs ne sont pas au maximum de leur production par rapport au nombre de pieds. Quelques producteurs, malgré nos interventions, négligent l’entretien de leur parcelle. On s’attendait à une augmentation de la production pour 2014, d’une part par la bonne floraison et d’autre part par de nouvelles vanilleraies qui arrivent en production (nouvelles parcelles et nouveaux producteurs). Cela a été le cas, mais dans une moindre mesure, car les plants ont souffert de la sécheresse et d'attaques de fusariose : les vanilleraies deviennent anciennes et un renouvellement est nécessaire.
La filière Coprah
La production de coprah concerne exclusivement l’île d’Ouvéa. Elle est historique sur l’île et continue son ascension depuis la prise de poste du technicien ARBOFRUITS, Frédéric Kuin WETEWEA. En effet, en 3 ans, la production de coprah a été multipliée par 4 passant d’environ 58 tonnes en 2011 à environ 254 tonnes en 2013.
Pour l’année 2013, l’objectif était de pérenniser et si possible d’augmenter l’approvisionnement de l’huilerie en coprah. Un minimum de 100 tonnes de coprah (avec un objectif potentiel de 150 tonnes) a été fixé afin de garantir l’activité minimale de la savonnerie. Cet objectif a été largement dépassé. L’animation faite par ARBOFRUITS y est pour beaucoup.
Cette augmentation de livraison est en relation avec l’augmentation du nombre de producteurs sur ces trois années. Entre 2011 et 2013, le nombre de producteurs a été multiplié par deux passant de 97 à 219. Cependant, il reste à fidéliser les producteurs de cette filière. En effet, seul un petit nombre vend de manière régulière à l’huilerie-savonnerie.
Le technicien d’ARBOFRUITS a une mission globale d’animation de la filière et s’attache à lever les points limitant/bloquant éventuels pour redynamiser la filière. Son travail, cette année, consistait à motiver les producteurs réguliers ainsi qu’à mettre en place des groupes de jeunes par tribu pour assurer la collecte et la préparation du coprah avant séchage.
La filière coprah commence à s’organiser au niveau des livraisons. Soit les producteurs effectuent eux-mêmes toutes les étapes de production jusqu’à la livraison soit les producteurs vendent leur récolte à des propriétaires de fours (qui peuvent aussi être des producteurs de coprah).
3 producteurs se sont positionnés en tant qu’acheteur de coprah brut. Ils font tous les trois partis depuis 2011 des vendeurs réguliers à l’huilerie.
Etant donné que la production semble se relancer, une réflexion est en cours sur le prix de revient, la valorisation des produits secondaires et sur la qualité du coprah livré à l’huilerie. Pour mémoire, pour valider la qualité et permettre d’emmener le coprah à l’huilerie il faut que la pulpe passe de la couleur blanche (présence d’eau), à la couleur grise foncée et la pulpe doit rester souple. C’est le rôle de l’expert coprah de certifier la qualité du coprah.
Dans un premier temps, nous nous sommes attachés au prix de revient : les producteurs étaient payés environ 100 FCFP/kg (avec des primes accordées par la PIL et l’ERPA), un prix qu’ils estiment assez bas par rapport à la pénibilité du travail pour produire du coprah. Ils sont donc peu motivés pour en produire régulièrement et appréhendent le marché du coprah comme moyen financier supplémentaire ponctuel.
Nous avons reçu un stagiaire, élève ingénieur à l’ISTOM, pour une période de trois mois (juillet à septembre 2013) sur l’étude des coûts de production de la filière coprah à Ouvéa. L’objectif de cette étude était d’estimer un coût de revient qui permettrait d’établir un prix d’achat intéressant et équitable pour le producteur et l’huilerie. Ceci permettrait par la suite de professionnaliser la filière en ayant des producteurs réguliers en quantité et en nombre de ventes par an.
Depuis cette étude, qui a certes fait polémique, le prix a été revalorisé à 130 FCFP/kg.
Cette courte étude a donné lieu à une étude plus précise de la filière et du prix de revient en fonction de la typologie des producteurs. Une stagiaire travaille actuellement sur le sujet (septembre 2014 à janvier 2015). En effet, tous les producteurs ne peuvent être classés dans la même catégorie. Cette seconde étude permettra aussi d’évoquer d’autres débouchés pour la filière coprah. Une demande existe au niveau de la valorisation de la bourre de coco notamment.
La première étude menée sur le coût de revient a ouvert les débats. En parallèle, ARBOFRUITS a participé à la création d’une commission coprah, présidée par la province, qui doit se tenir au minimum deux fois par an. Cette commission a pour objectif de réunir tous les acteurs de la filière afin d’établir les objectifs qui permettrons de la dynamiser et de la développer.
La première réunion, qui s’est déroulée en août 2013, a permis de faire un état des lieux de la filière (situation de la production, point sur les aides apportées, …), de déterminer des moyens pour augmenter la production (mesures incitatives, …), de soulever les principaux freins actuels (livraison sac, situation de l’association, …) et de proposer des pistes de réflexion/d’action. Les missions d’accompagnement technique et la sensibilisation sur la qualité n’auront pas d’écho s’il n’y a pas de possibilité de la valoriser.
Sur le long terme, un point important qu’il va falloir aborder d’ici quelques années concerne le renouvellement des cocoterais qui avec le temps s’épuisent peu à peu. Cependant, à l’heure actuelle, ce n’est pas encore la priorité.
La filière Arboriculture
En ce qui concerne les filières arboricoles, elles restent relativement peu développées sur les îles Loyauté, en dehors de l’avocat, dont la renommée est cependant plus importante que les quantités réellement écoulées. En effet, en ce qui concerne les letchis, la production était relativement faible par rapport à l’année précédente. Mais, compte tenu des volumes de production irréguliers des années précédentes on ne peut conseiller d’implanter ce type de production pour les Iles.
La filière limes export est quasiment inexistante sur Maré (un seul producteur exporte) et inexistante sur Lifou (pas assez de quantité). Des producteurs ont été identifiés pour se lancer dans l’export de limes en 2014.
Nous avons constaté qu’il existait sur les îles un bon nombre de vergers, notamment sur Maré. Cependant la majorité est à l’abandon ou très peu entretenu. Suite à cette constatation, un questionnaire a été réalisé à Maré afin de relancer l’arboriculture. Un premier constat a pu être fait, les propriétaires de verger sont âgés et la relève est bien souvent absente. De plus, les vergers ne pourront revenir à un niveau de production satisfaisant sans entretien et cela s’étend de l’irrigation à la fertilisation en passant par un entretien régulier des parcelles et des arbres (gestion de l’enherbement, paillage, taille). Les résultats de ce questionnaire sont attendus pour le début de l’année 2014.
En parallèle de cette reprise des vergers, un facteur essentiel au dynamisme de ces derniers, réside dans la capacité à commercialiser les produits. En effet, très peu de producteurs, de par leur faible production, ont la capacité de commercialiser leur produit directement sur Nouméa. Les UCPA de Lifou et Maré sont donc là pour pallier ce problème. Si à Lifou la commercialisation via l’UCPA avance petit à petit, à Maré, c’est tout le contraire. La relance difficile de cette unité provoque un manque de confiance des producteurs qui ne veulent pas commercialiser via cette structure. Se pose alors la question des moyens à mettre en œuvre pour que la structure perdure.
Des projets de diversification fruitière ont été réalisés cette année avec la mise en place d’une parcelle de pitaya et la relance de deux parcelles vignes. En ce qui concerne le pitaya, un producteur s’est lancé avec une trentaine de pieds. A la fin de l’année les premiers boutons floraux étaient arrivés. Les conditions climatiques et pédologiques étant favorable au développement de la vigne, le projet de relancer deux parcelles existantes, respectivement à Lifou et Maré, s’est mis en place. Un apport financier et technique a été apporté par ARBOFRUITS avec notamment l’achat de matériels pour réparer les palissades et la venue du coordinateur d’ARBOFRUITS de la province nord qui, par le passé, travaillait sur des vignobles en métropole. Un partenariat est en cours avec l’IAC de Maré qui a fourni les boutures manquantes.
Au niveau du CADRL de Maré, des lignes de vanilles et de pitaya ont été implantées afin d’avoir des zones de démonstration (type d’implantation, …) et de pouvoir effectuer des tests de produits sur des plants non destinés à la commercialisation.
L’avocat
La production d’avocats est toujours pénalisée par la punaise, aucun traitement efficace et autorisé n’a encore été trouvé suite à l’interdiction de l’Endosulfan. Le passage de la dépression tropicale Freda, début janvier 2013, a causé de nombreuses pertes juste avant le début des premières récoltes (variété Pernod) prévues fin janvier – début février.
Maré
Du fait du mauvais fonctionnement de l’UCPA, la dynamique agricole sur Maré est en berne (hors vanille qui a son propre circuit de commercialisation vers la Maison de la Vanille). Suite au départ de l’ancien technicien d’ARBOFRUITS, Jacques WAMEJONENGO, ce phénomène a été accentué : la filière arboricole était de moins en moins active. Avec l’arrivée du nouveau technicien, Alphonse NGADAE, une relance de cette filière est en cours. En effet, le suivi des vergers d’avocat est très demandé par les producteurs.
Ainsi, au deuxième semestre, le technicien et l’aide technicien d’ARBOFRUITS ont mis en place un questionnaire afin de faire un état des lieux des parcelles arboricoles. Ce questionnaire s’est terminé fin 2013 et sera analysé en 2014. Les producteurs suivis par ARBOFRUITS, sont incités à utiliser des engrais biologiques. Des essais d’apport d’engrais bio ont été mis en places chez les arboriculteurs pour répondre aux besoins des arbres. Le principal problème de l’arboriculture à Maré vient de l’absence de relève. En effet, la plupart des arboriculteurs ont plus de 55 ans et la succession n’est pas forcément présente. C’est une question vitale pour le devenir des plantations de l’île.
Lifou
Cette année la production d’avocats est relativement correcte pour les gros producteurs malgré les attaques de la punaise de l’avocat. Au niveau de la fertilisation des parcelles, les producteurs ont utilisé des nouveaux engrais organiques proposé par la TIMAC suite aux analyses de sol faites sur Lifou. Ces apports d’engrais semblent donner un bon résultat sur les fruits. La production d’avocats est vendue à l’UCPA de Lifou et aux commerçants de l’île ainsi que pendant les manifestations telles que Jeudi du Centre-Ville, marché producteurs, …
Les agrumes
Mare
Le technicien et l’aide technicien d’ARBOFRUITS travaillent sur la relance de la production de limes Tahiti à Maré. Un seul producteur s’est orienté vers le marché de l’exportation sur la Nouvelle-Zélande. Suite aux conseils du technicien, ce producteur a essayé d’utiliser des engrais bio pour fertiliser ses arbres. Suite à cet essai il décidera ou non d’investir sur des engrais bio.
D’autres arboriculteurs disposent de plants de limes mais leur production reste insuffisante pour se tourner vers l’exportation.
Lifou
Deux producteurs de Lifou, qui ont implanté entre 2010 et 2012 des vergers de cases de mandarines (variétés précoces et de fin de saison), sont suivis par les techniciens d’ARBOFRUITS. Ces variétés permettront peut-être de décaler la production de mandarine de la période du pic de population de papillons piqueurs, ravageur principal des mandarines sur Lifou.
Aucun producteur ne participe à l’exportation de limes en raison des faibles volumes de production. Les limes sont commercialisés directement au marché local. Des carences en oligo-éléments ont été observées chez deux producteurs suivis. Des analyses devront être réalisées afin de mieux établir les plans de fumure.
Beaucoup de personnes plantent autour des maisons pour faire une expérience sur les arbres fruitiers et par la suite pourraient se lancer sur la mise en place d’un verger. Ces personnes font des commandes auprès d’ARBOFRUITS en plants d’agrumes (lime, orange, mandarine).
Beaucoup de personnes veulent se lancer dans des projets de verger, mais attendent le broyeur forestier de la Province des îles qui est en panne depuis deux ans.
La diversification
La vigne à MARE et LIFOU
Au premier semestre 2013, nous avons décidé de réhabiliter des parcelles de vigne (une à Lifou et une à Maré). En effet, le contexte climatique et pédologique semble favorable à ce type de culture. De plus, les parcelles étant déjà existantes cela permettait d’avoir un investissement de départ moins important. Les travaux sur les parcelles vigne ont débuté au mois de juillet 2013.
Notre travail s’est porté dans un premier temps sur le nettoyage, le dessouchage, la remise en état des palissages et la taille des pieds ayant survécus. Puis, après avoir fait un inventaire du matériel végétal manquant, les techniciens ont remplacé les plants morts, installé le système d’irrigation, effectué un traitement préventif et apporté une fertilisation biologique sur l’ensemble des parcelles.
Deux variétés avaient été plantées à l’origine : l’italia blanc et le puma noir (6 lignes de chaque). Les plants remplacés proviennent de la station de recherche de l’IAC à Pocquereux et regroupent plusieurs variétés. Un plan parcellaire bien détaillé ainsi qu’une fiche de suivi ont été réalisé pour un suivi de qualité de cette parcelle.
A Maré, l’IAC est notre partenaire sur le suivi de la parcelle (estimation des rendements, …). En novembre 2013 les premières grappes de raisins de Maré arrivaient. En décembre 2013 les premières grappes de raisins de Lifou ont été cueillies.
Le Pitaya à MARE
En 2012, un producteur s’est lancé dans la production de pitaya. Il a planté 11 tuteurs (avec 3 boutures de pitaya par tuteurs). L’accompagnement technique apporté a permis d’avoir les premières fleurs fin 2013. Environ 52 fleurs ont été comptées sur sa parcelle.
Ce fruit est déjà connu à Maré car il est vendu par une femme en janvier/février sur les étals du marché de Tadine. Ce produit fait l’objet d’un certain intérêt car les fruits partent très vite avec les premiers acheteurs. Pourtant l’utilisation de cette plante comme culture de diversification, est une découverte pour les agriculteurs de Maré, c’est pourquoi les techniciens ont mis en place une parcelle de démonstration au centre d’appui de Atha. Les travaux ont commencé le 19 novembre 2013 et serviront de support de démonstration pour les techniques culturales (différents types de supports, …la pollinisation, les traitements, …).
Autres actions
La réparation du petit matériel agricole à Maré
La première quinzaine de décembre 2013, le technicien d’ARBOFRUITS a organisé une session réparation du petit matériel agricole pour les producteurs de l’île de Maré. Cette opération s’est faite en collaboration avec des mécaniciens de Lifou. ARBOFRUITS a organisé la venue de ces deux personnes en effectuant une communication auprès de la population de Maré. Cette démarche a permis aux producteurs d’avoir du matériel en bon état de marché pour effectuer les opérations de taille, de nettoyage, … de leurs plantations.
Le broyeur
ARBOFRUITS possède un broyeur depuis quelques années. Cette acquisition a permis de tester l'intérêt des producteurs et les impacts techniques positifs attendus (le paillage avec le broyat permet d'améliorer la qualité du sol, entretient son taux d'humidité et apporte de la matière organique).
La démonstration a été faite ; les produteurs de vanille sont particulièrement satisfait des l'amélioration de la production. Biocaledonia et une productrice d'Ouvéa ont décidé d'acheter le même broyeur. Ces nouveaux achats ont permis d'améliorer l'offre pour les producteurs.
Le déplacement du broyeur entre les îles était très coûteux et parfois laborieux. Le temps d'attente pour les producteurs était important.
Le broyeur d'ARBOFRUITS est à présent basé sur Lifou.
Sur Ouvéa, un accord a été passé entre la productrice, propriétaire d'un broyeur et ARBOFRUITS pour que les producteurs d’Ouvéa puissent utiliser son broyeur sous les directives du technicien de cette zone, Kuin WETEWEA.
Sur Lifou, un accord a été passé entre ARBOFRUITS et Biocaledonia.
Ainsi, pour 2014, un broyeur est présent sur chaque île ce qui permettra de diminuer les temps d’attente.